8 Avril 2020
Le mardi 07 avril est paru sur le site internet journaldemontreal.com, un article intitulé Apocalypse Now... pour vrai.
Cet article traite du Président Donald Trump et de sa déconnexion avec le virus COVID19.
À la lecture de cet article, plusieurs éléments m’ont fait m’interroger.
À l’heure où une bonne partie de la population française demande des comptes au gouvernement français en raison des décisions prises, mais aussi des discours de différents ministres depuis plusieurs semaines, sans compter “l’exemplarité” qui est mise à mal, je m’interroge.
En effet, j’en connais dans mon entourage qui encenserai presque Donald Trump pour toutes les belles actions que ce Président met en action pour la population américaine.
Mieux encore, Donald Trump est vu comme un exemple pour mon entourage pour ce qu’il fait pour eux actuellement. Par ailleurs, discours et actions sont mis en parallèle avec ceux et celles de notre gouvernement en France pour démontrer l’absurdité de ce qui se passe dans notre pays.
Reprenons ensemble des passages choisis de l’article du site du journal de Montréal.
“Trump, lui, estime qu’il aura fait « a good job » si, au terme de cette pandémie, moins de 100 000 Américains meurent.”
Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse, avec un Président auto satisfait des chiffres donnés.
Des chiffres, des données, voilà exactement ce que sont les vies humaines. Cette idée aussi de “bon boulot” revient à cette idée de rendement, de productivité.
L’Amérique est ici une entreprise. Il y aura des pertes, mais c’est un dommage qu’il faut accepter. Donald Trump n’est pas un Président, ici, au service de son peuple. Il gère une entreprise.
L’article rapporte à titre de comparaison :
100 000, ce serait quand même plus /.../ que le nombre de soldats américains qui moururent, pendant les présidences de Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson et Nixon, lors des guerres de Corée (33 686 morts) et du Vietnam (58 220 morts).”
Nous reprochons à notre gouvernement français de n’avoir pas anticipé cette crise sanitaire. Sans compter, par ailleurs, l’effet d’annonce d’Agnès Buzin et autres sur les alertes transmises et non prises en compte.
Nous avions des semaines d’avance sur la Chine et près de 15 jours de décalage avec l’Italie pour voir venir, anticiper.
Anticiper, c’est bien ce qui est largement reprocher aujourd’hui au gouvernement français qui selon ce que l’on peut lire régulièrement sur les réseaux sociaux “savait, mais n’a rien fait”.
Passage choisi de l’article sur Donald Trump :
Trump ne pourra pas prétendre qu’il n’a pas eu le temps de voir venir. Il a eu deux mois d’avance sur l’Europe.
Mais il a choisi de nier, de minimiser, de refuser d’écouter, et, comme toujours, de blâmer les autres.
Ce fut d’abord « un petit rhume », puis tout était « sous contrôle », puis « le remède serait pire que le mal », puis, évidemment, la faute d’Obama et des États dont les gouverneurs sont des démocrates
J’avoue volontiers que c’est ce passage qui m’a décidé à rédiger cet article tant, vous le comprenez sans doute, nous pouvons remplacer une personnalité par une autre plus proche de nous.
Pour reprendre
“Le remède serait pire que le mal”. C’est ici que j’aborde la polémique sur les masque, voire autres médicaments et des répétitions à outrance une nouvelle fois pendant des semaines que cela ne sert à rien, que c’est technique d’en porter (pour les masques), que seule la distanciation sociale suffit. Et j’en passe tellement.
Enfin, terminons avec le fameux, c’est “la faute d’Obama et des États dont les gouverneurs sont des démocrates”. Il y a comme un goût de déjà vu chez nous également avec la dénonciation des gouvernements précédents.
Après avoir dit cela, quid d'une communication qui se répète, qui s'embourbe et ce parallèle tellement facile.
Il y a un petit traité qui circule sur comment gérer une crise sanitaire avec un guide de communication pour tenter de sortir la tête de l'eau ?
Je vous laisse le soin de lire le reste de l’article initial.
Je ne sais si c’est le manque d’anticipation qu’il faut mettre en avant ou le mensonge indéniable.
Ce mensonge sans doute prochainement qualifié de nécessaire et stratégique pour « ne pas affoler les populations ».
Tous ces mensonges portés hauts et forts par des élites qui restent accrochées à la communication plus qu’à la raison, préparant déjà les prochaines élections. Parce que l’objectif coûte que coûte c’est de rester dans le jeu et de pousser les pions, même en ayant tiré les mauvaises cartes.
Donald Trump, est-il devenu un véritable politicien en ayant compris les règles du jeu ou bien avons-nous un Président français qui a oublié ce qu’est être « élu par et pour son peuple » au profit de la gestion de non pas la nation française, mais de l’entreprise Française ? À voir la communication de l'un et de l'autre, je me pose la question.